Chère lectrice, Cher lecteur,
Il a fallu une seule petite lettre (d’apparence anodine) de l’ex-amoureux pour qu’une immense vague de tristesse et de déception me submerge à nouveau.
Cette lettre, je l’ai lu, relu encore et encore, puis je l’ai froissée méchamment et jetée à terre, ivre de déception et de rage.
Je pensais aller mieux, mais en fait, je réalise que je ne suis pas guérie. La rupture est encore douloureuse. La plaie est ouverte. Des dizaines de questions m’habitent toujours, questions dont j’ai la réponse , mais dont la réponse, soyons honnêtes, ne me convient pas. J’aimerai refaire le match. J’aimerai pouvoir appuyer sur pause et rembobiner. J’aimerai que nous ayons une deuxième chance. J’ai beau savoir que cette homme-là n’était pas fait pour moi et qu’aucune relation durable n’était envisageable, j’ai du mal à accepter cette fin, fin que j’ai pourtant provoquée.
Être à l’origine de cette rupture ne m’empêche pas de détester cette fin. Quelle ironie !
L’ex-amoureux a disparu doucement, sans heurts et sans douleur, sur la pointe des pieds. Aurai-je voulu que notre rupture soit plus fracassante, plus bruyante ? Je m’interroge. Pourtant, j’exècre la violence verbale et déteste le conflit.
Ce qui est certain, c’est que la douceur de cette rupture me semble en totale contradiction avec le feu de mes émotions.
Rompre est une cassure. Aujourd’hui, je me sens comme une vieille théière fêlée dont personne ne veut et qui a peur d’être remisée dans le buffet de mamie. Je sais que mon salut ne viendra pas de l’autre, mais de moi et moi seule. C’est à moi de me réparer, de me faire du bien et de me plaire à nouveau. Je sais que je ne dois pas chercher à réécrire l’histoire. Je ne veux pas renier ma décision, pas plus que je ne souhaite en vouloir à l’ex-amoureux qui, disons-le clairement, ne m’a pas rejetée, mais qui m’a seulement dit que nos projets de vie n’étaient pas les mêmes.
Le chemin de la guérison me paraît long et la route vers le bonheur sinueuse.
Pour autant, je ne veux pas seulement essayer d’aller mieux, je veux sincèrement aller mieux. Certains jours, j’y arrive et d’autres, patatras. La vie, quoi !
À jeudi prochain mes chères lectrices et mes chers lecteurs.
Affectueusement,
Colombe