Mes chères lectrices, Mes chers lecteurs,
Comment allez-vous aujourd'hui ? Si je vous pose la question, c'est que j'ai le sentiment qu'un grand nombre de personnes qui m'entourent sont un peu à plat. Les fins d'année (allergies, examens des enfants, (re)orientation) ne sont jamais reposantes, un peu comme la période des fêtes de Noël. Je me trompe ou pas ?
Ceci étant dit, j'ai eu une très grosse insomnie cette nuit. J'aimerais vous dire que c'est à cause de ma fille. Mais, non. Elle a plutôt bien dormi la nuit dernière. On est clairement sur un mieux. Elle semble aimer notre nouveau chez nous. Thanks god !
Je ne crois pas vous l'avoir jamais dit, mais pendant 4 mois 1/2, ma fille a porté un coussin d'abduction afin de corriger une légère dysplasie de la hanche droite détectée quand elle avait 3 mois. Vendredi dernier, le chirurgien qui la suit lui a annoncé que ses hanches étaient parfaites et qu'elle pouvait désormais dire adieu à son coussin. Je revois encore son regard extrêmement puissant, pour ne pas dire perçant et son sourire encore plus large et plus beau que d'habitude. Elle avait compris. Compris que ce qui l'avait entravé pendant quelques mois était de l'histoire ancienne. Compris que ce qui l'avait enquiquiné et parfois provoqué de l'inconfort avait été fait pour une bonne raison. Compris que désormais elle allait pouvoir être sur le ventre, s'asseoir plus facilement et retrouver une plus grande mobilité. On dit souvent des enfants qu'ils nous font évoluer, grandir... C'est si vrai. Pendant 4 mois 1/2, elle a fait preuve d'une infinie patience. J'ai parfois eu le cœur fendu de lui remettre encore et toujours ce coussin de malheur après une longue journée.
Les enfants s'habituent à tout et ne placent pas la contrainte au même niveau que nous. Ils n'ont pas non plus la même notion du temps. À moi, ces 4 mois 1/2 m'ont paru incroyablement long, voire même parfois interminables. Pas elle. J'ai maudit ce coussin encore plus lors de ses poussées dentaires. Pas elle.
À l'heure où je cherche activement un job et où mon impatience rôde, ma fille me montre qu'il ne sert à rien de s'acharner à faire accélérer les choses. Bien sûr qu'il faut être en mouvement pour que les choses avancent, mais parfois, la meilleure chose à faire, c'est peut-être de marquer un temps d'arrêt, d'accepter que les choses n'avancent pas, stagnent, voire même reculent. C'est terriblement angoissant. Mais probablement pas autant que de vouloir hâter les choses et prendre de mauvaises décisions.
On passe notre temps à parler de ce qui cloche, de ce qui nous énerve, nous frustre mais à quel moment cessons-nous d'y penser pour juste vivre, le meilleur comme le moins bon. Je vous laisse sur cette considération à laquelle je pense beaucoup depuis quelques semaines.
Beau jeudi.
Je vous embrasse fort,
Colombe
Merci Colombe, je n'étais pas venue ici depuis un moment et te lire est toujours réconfortant. Pas de jugement, pas de négatif, juste la vie à prendre comme elle vient. Merci
C une excellente nouvelle Colombe et j'ai adoré dans ton récit la façon dont ta fille a accueilli d'abord la contrainte puis la libération. Je te souhaite un peu de serendipité pour accueillir les belles surprises..Bses !