Mes chères lectrices, Mes chers lecteurs,
J'ai souvent entendu dire que je suis née de bonne humeur. Si vous interrogez mes amis, ils vous diront assurément que je suis une personne joyeuse et très enthousiaste. Je dois reconnaître que jusqu'à maintenant, la vie m'a plutôt gâtée. Je suis née dans une famille aimante et j'ai été très épargnée par les douleurs. Comme beaucoup, j'ai connu des difficultés sur le plan pro comme perso et de gros chagrins personnels, mais pas de réels drames.
En ce moment, je côtoie de près quelqu'un qui a souffert et qui est aussi fort qu'il est vulnérable. Cette situation me déstabilise.
Je ne sais pas toujours comment réagir ou me comporter face à la douleur. De celle que l'on ne voit pas au premier coup d'œil, mais qui est sourde et insidieuse. De celle qui se niche dans les interstices et qui produit vagues ou vaguelettes sur son passage.
Grâce à cette personne formidable, je suis en train de comprendre que personne, pas même moi, n'est à l'abri d'un coup de chaud. Le mal-être psychique peut concerner tout le monde. Le savoir est une chose, être témoin de la douleur d'une personne qui nous est chère est une tout autre chose. Comme j'aime à le dire, il y a la règle et l'exception. Et, chacun (e) de nous savons bien que l'exception est parfois la règle.
Force est de constater que la vie ne nous offre que trop rarement, la possibilité de gagner en ouverture d'esprit et de coeur. On côtoie souvent des gens qui nous ressemblent, qui ont les mêmes qualités et/ou les mêmes travers.
On voudrait que tout soit lisse, léger et joyeux. La société dans laquelle nous vivons nous pousse de surcroît je pense à le vouloir très fort. Mais, la vie, c'est aussi se confronter aux notions de rugosité, d'aspérité, de failles. C'est se dire que la vulnérabilité n'est pas un signe de faiblesse. C'est accepter de faire confiance à son intuition. C'est accepter ce que l'on ne comprend pas et reconnaître que l'on ne sait rien.
Aujourd'hui, je suis pour le moins brassée. Mon cœur fait parfois les montagnes russes, mais j'ai dans l'idée que si j'arrive à passer le cap de l'incompréhension et de l'inconfort, j’en sortirai grandie.
Je dédie cette newsletter à toutes celles et à tous ceux qui sont actuellement pris dans une tempête émotionnelle.
Si vous me lisez, sachez que je vous estime infiniment et même si je ne comprends pas ce que vous vivez, je vous soutiens.
Une fois n’est pas coutume, je terminerai ce billet en chanson :
Prenez bien soin de vous.
Affectueusement,
Colombe