Mes chères lectrices, Mes chers lecteurs,
A l’heure où vous lisez ces lignes, je me trouve en van avec une amie, direction le Cotentin. Craignant de ne pas avoir le temps de vous écrire, j’ai rédigé ce billet hier soir, tard dans mon lit. Au sol de ma chambre en désordre, un sac de couchage high-tech prêté par mon amoureux, quelques vivres, une boussole, une carte flambant neuve, 2 jeans, 5 tee-shirts et 1 sweat, 1 pull en laine, 1 cirée, des chaussettes chaudes, une paire de basket et des chaussures de marche.
Ce voyage en van, je l’attends depuis plus de 2 mois. Partir quelques jours à l’aventure sans me préoccuper de l’heure qui l’est (je ne m’en préoccupe pas beaucoup du reste en dehors de mon boulot) ni de savoir si j’ai répondu à tel ou tel mail, si je n’ai pas oublié pour la énième fois de prendre rendez-vous avec l’ophtalmo ou le dentiste ou si j’ai payé telle ou telle facture est une immense source de joie.
Je ne peux m’empêcher de penser à mon grand-père paternel qui aimait voyager sans contraintes de temps, ni de lieux. Il me manque cruellement. Je crois que j’aurais rêvé d’entreprendre un voyage comme celui-ci avec lui.
J’aurais aimé que l’on choisisse notre itinéraire de voyage ensemble, attablés sur la table de sa cuisine encombrée de choses plus inutiles les unes que les autres, cartes et guides de voyage comme supports.
J’aurais aimé que l’on s’engueule pour déterminer les étapes à faire et les lieux où dormir.
Je me serais réjouis de prendre un bon coup de vin rouge et de terrine quelque part sur une petite route, seule façon de voyager selon-lui.
J’aurais aimé que l’on reste silencieux devant un paysage si beau au point que cela nous coupent la chique.
J’aurais aimé lui faire la lecture, lui qui aimait tant lire et entendre des histoires à voix haute.
Ce voyage, je ne le ferai pas avec Henri, mon grand-père, mais je le ferai avec Séverine, une femme que j’apprécie énormément pour son audace et sa liberté. Je le ferai avec une femme qui ne voyage pas pour changer de lieu, mais d’idées comme dirait si bien, le philosophe, Hippolyte Taine . Je le ferai avec une femme qui a érigé dans sa vie, la simplicité et la sobriété comme valeurs cardinales.
Je n’ai jamais eu autant l’impression de partir à l’aventure. Je n’ai jamais eu autant l’impression de vivre une expérience totalement nouvelle. Pour conserver des souvenirs précis et intacts de ce séjour, j’ai prévu de tenir chaque jour, un journal de bord, journal que j’alimenterai peut-être de photos, de dessins et de choses ramassées sur le chemin. Peut-être vous en partagerai-je le contenu. Vous voudriez ?
J’ai une question à vous poser et qui m’intrigue: « Quand avez-vous eu l’impression pour la dernière fois de faire un truc totalement nouveau ? » Dites-moi tout ou presque !
Une fois n’est pas coutume, une musique m’a accompagné dans l’écriture de ce billet. Bonne écoute :
Je dédie cette newsletter à toutes celles et à tous ceux pour qui le voyage est un retour vers l’essentiel.
Aux essentiels de nos vies !
Avec toute mon affection et ma considération,
Colombe