Mes chères lectrices, Mes chers lecteurs,
Comment vous portez-vous ? De mon côté, depuis 3 jours, je suis en proie à de terribles migraines. Je suis épuisée ! Comme le sentiment d’être passée dans une machine à laver en mode essoreuse à salade. J’ai bien identifié le pourquoi du comment, mais présentement, ma marge de manœuvre est assez réduite. Je ne peux pas prendre quelques jours off, car j’ai des impératifs pros.
Je ne m’étais pas sentie aussi épuisée depuis ma première insémination.
Moralement je me sens plutôt bien, mais physiquement, mon corps essaye vraisemblablement de me faire passer un message. Je perds beaucoup plus mes cheveux (déjà que j’ai pas la crinière de Julia Roberts), j’ai mal au dos et j’ai ces migraines qui ne me quittent pas.
Chez moi, la fatigue est un élément clé et un point de vigilance majeur. Quand je suis fatiguée, je me sens hyper vulnérable. Je pleure beaucoup plus facilement. Tous mes sens sont hyper développés (je sens tout, voit tout même ce que j’aimerai ne pas voir) et un rien m’irrite. Quand je dis un rien, c’est un rien ! Quelqu’un qui hausse le son, klaxonne de manière intempestive ou me fait une remarque désagréable suffisent à m’ébranler.
Pour autant, j’ai aussi remarqué que dans ces situations, j’étais hyper performante notamment dans mon travail. Par ma vulnérabilité, j’ouvre semble-t-il un espace de confiance plus grand et plus profond. C’est à n’y rien comprendre !
Hier, j’ai lu un article assez intéressant sur l’importance d’embrasser sa vulnérabilité. Je crois pouvoir dire que je l’ai toujours fait. Comment aurai-je pu faire autrement ? J’ai vite compris que si je ne le faisais pas, je passerai à côté de ma vie, voire que je me foutrai en l’air. Ce que je vous dis vous parait peut-être très fort, voire même excessif. Il n’en est rien !
Quand on est différent et qu’on nous renvoie assez régulièrement notre singularité au visage, la seule voie possible selon-moi est d’assumer cette différence et d’essayer d’en faire une force.
En évoluant dans l’accompagnement, j’ai trouvé ma juste place. Je suis à hauteur de femme/d’homme et je crois pouvoir dire que ma vulnérabilité ouvre un espace de parole et de convivialité unique.
Je vous souhaite un beau et doux jeudi. Puisse votre vulnérabilité s’exprimer sans gêne. Ce que nous pensons être un frein se révèle souvent être une grande force.
Je vous embrasse fort,
Colombe