Mes chères lectrices, Mes chers lecteurs,
Hier, alors que je lisais un article sur le deuil, je suis tombée sur un encart sur ce même sujet qui a attiré mon attention.
Dans ces quelques lignes, il était question de maladie foudroyante, de mort trop précoce, de deuil impossible, mais surtout d’amour, du vrai d’amour, celui qui emporte, qui chamboule, celui qui élève et qui construit. Il était aussi question du goût des bonnes et des belles choses, du tourbillon de la vie.
Après quelques recherches, je suis tombée sur “ Vivre après Marc “ de Noémie Sylberg. Il a suffi que je lise la 4e de couverture pour courir acheter le livre. Je sais ce que vous allez me dire. Purée, Colombe, encore un livre sur la mort ! Je ne suis pas fascinée par la mort si c’est ce que vous pensez, c’est juste que ce thème m’a toujours beaucoup intéressé et ce depuis toute petite. Peut-être parce que l’on en parle pas assez ou du moins pas comme j’aimerais que l’on en parle. De manière générale, j’aime les sujets touchy, ceux avec lesquels la majorité des gens sont mal à l’aise, ceux dont on a du mal à s’emparer par peur d’être maladroit ou de paraitre idiot.
“ Vivre après Marc “, c’est l’histoire d’une femme comme vous et moi, d’une mère de 2 enfants qui va devoir faire le deuil impossible de son mari atteint d’un cancer foudroyant. C’est l’histoire d’une femme éperdument amoureuse de son homme qui va faire l’apprentissage de la souffrance et qui va devoir trouver les ressources en elle pour accompagner au mieux son mari vers l’inéluctable.
Dès les premières lignes, on sait que l’histoire ne va pas bien se terminer et pourtant ! En lisant ce livre, j’ai été emportée par une vague d’amour et d’humour.
Ce récit n’est en aucun cas, un récit sur l’injustice de la mort (même si l’auteure en parle à sa manière), mais sur la beauté de la vie.
J’ai aimé avoir la sensation étrange de connaître un peu Marc et Noémie. Vous vous rappelez de la série Marc et Sophie ? Et bah, ce livre c’est un peu ça. C’est l’histoire de Marc et Noémie, tous deux, avocats de formation, de leur rencontre, de leur amour naissant marqué du sceau de l’interdit, de leur rupture, puis de leurs retrouvailles. Ce livre, c’est aussi l’histoire de la construction d’un amour si fort que même la mort ne peut rien faire pour distendre les liens tissés.
J’ai ri, j’ai pleuré, j’ai soupiré, j’ai pesté. Non seulement ce livre ne m’a pas mis le moral dans les chaussettes, mais il m’a fait du bien. Il m’a réconcilié avec ce que je vis. Il m’a montré que la vie est pleine de surprises, des bonnes et des très mauvaises. Il m’a confirmé que l’humour sauve de beaucoup de choses, peut-être même de tout. Il m’a montré que quand on a trouvé le vrai amour, on peut soulever des montagnes. Il m’a montré que la mort n’arrête pas l’amour. Il m’a fait me rendre compte que même quand on a l’impression que le sol s’ouvre sous nos pieds, il y a autre chose, ce n’est pas la fin de l’histoire.
Hier, il était 23h56 quand j’ai refermé ce livre. Et, depuis, je ne fais qu’y penser. Ce livre m’a confirmé de la plus belle des façons que parler de la mort, c’est aussi parler de la vie. Ce livre respire la vie. A l’heure où j’écris ces lignes (il est 12h21), je ne me suis jamais sentie autant en vie.
A la vie, à la mort !
Belle journée.
Je vous embrasse,
Colombe
Merci à toi