Mes chères lectrices, Mes chers lecteurs,
J’espère que vous allez bien en ce jeudi 27 avril. Aujourd’hui, j’ai envie de vous parler de la difficulté de se comprendre entre humains et d’accepter que les gens avec qui nous travaillons, avec qui nous sommes en lien ne fonctionnent pas toujours comme nous. Comme tout le monde, j’ai mes défauts, mais ce qui est certain, c’est que je suis une personne à l’écoute, extrêmement compréhensive et empathique. Alors que depuis quelques mois, je vis une période chahutée, j’aimerais que mon entourage pro comme perso fasse preuve de ces même qualités, mais malheureusement, ce n’est pas toujours le cas.
Est-ce que ça m’attriste ? Oui. Est-ce que ça me frustre ? Assurément. Alors que j’avais envie d’envoyer tout balader hier, que j’étais prête à quitter mon job, rendre mon appart et aller me terrer je ne sais où (en mode Drama Queen), j’ai essayé de me dire que ce n’est pas parce que les gens peuvent nous décevoir dans certaines situations qu’ils sont decevants de manière générale. Parfois, on a envie de jeter le bébé avec l’eau du bain, car trop, c’est trop. Néanmoins, selon-moi, ce genre d’attitude peut être dangereuse, car combien de mauvaises décisions, de mots malheureux et blessants découlent d’un coup de sang ?
Pas évident vous avouerez de prendre du recul quand on a le nez collé au volant et que comme moi, on a plus d’hormones dans le corps qu’un poulet élevé en batterie.
Ceci étant dit, je constate tout de même et ce manière régulière que les gens ne font pas suffisamment attention à la manière dont ils disent les choses. Le fond d’un message est certes très important, mais la forme l’est tout autant. Le fond d’un message sera compris et validé parce que les formes y auront été mises.
La communication est à mes yeux, la clé de tout. Communiquer, c’est pas juste émettre des sons, donner des informations ou formuler un avis n’importe comment, à n’importe quel moment. C’est prendre véritablement en compte la ou les personnes que l’on a en face, c’est évaluer la situation, c’est prendre en compte des paramètres externes comme internes.
Communiquer est un art et pas juste un moyen de s’exprimer. Et si, nous y pensions davantage afin d’agir au mieux.
Ceci étant dit et sans transition, ce matin sur France Inter, j’ai écouté François-Henri Désérable nous raconter son voyage de quarante jours en Iran, au moment des manifestations suite à la mort de Mahsa Amini. « L’usure d’un monde : une traversée de l’Iran » en hommage à Nicolas Bouvier (écrivain que j’adore) est assurément un livre que je vais acheter aujourd’hui.
Pendant que je marchais jusqu’à mon bureau, j’ai repensé à ce titre. Je le trouve si juste. J’ai tout de même été regarder la définition du mot usure dans le dictionnaire, car c’est un mot que j’emploie peu. Voilà, ce que j’ai trouvé :
Usure = détérioration par un usage prolongé
Usure = diminution ou altération (qualité, santé)
On parle de l’usure d’un couple, d’un habit, mais je trouve si juste de parler de l’usure du monde. Force est de constater que notre monde se dégrade, tout comme le dialogue social et plus largement nos relations. A notre échelle, une seule chose selon-moi pour lutter contre cette lente dégradation : le temps et l’attention.
Donnons du temps à celles et ceux qui en ont besoin. Soyons présents(e) comme on peut. Gardons le coeur ouvert en tout temps, soyez compréhensifs et tachons surtout de juger le moins possible (on juge toutes et tous malheureusement), car le jugement est le pire ennemi de l’écoute.
Prenez bien soin de vous et des gens qui vous entourent. Et, pourquoi pas leur transmettre cette chanson que j’aime beaucoup ?
Beau jeudi pluvieux.
Avec toute mon affection,
Colombe