Mes chères lectrices, Mes chers lecteurs,
Comment allez-vous en ce moment ? Je crois qu’il sera toujours difficile pour moi de ne pas vous connaître individuellement, de ne pas savoir comment vous recevez mes mots. Ecrire et publier sont 2 choses très différentes. Pendant très longtemps, j’ai écrit sans rien oser publier. Je suis heureuse de ne plus garder mes productions privées, mais qu’il est dur de ne pas savoir si les gens qui me lisent (vous en l’occurence) aiment me lire. Ce n’est pas tout à fait juste, de plus en plus de gens m’écrivent et me laissent des commentaires et je ne m’en lasse pas. J’en profite d’ailleurs pour les remercier infiniment.
Sans transition, il y a des odeurs qui ont bercé notre enfance et qui auront toujours une saveur particulière. Pour moi, c’est l’odeur du pain grillé.
Si je devais compter le nombre de tartines de beurre (beurre salé of course) que j’ai mangées dans ma vie, une feuille A 4 n’y suffirait pas.
Mes préférées sont assurément celles que j’ai fait griller dans la cheminée de mes parents. Piquée sur une fourchette, je regardais ma tartine se teinter avec une joie, pour ne pas dire une fascination, non dissimulée.
Si je vous raconte cette histoire aujourd’hui, c’est grâce au passage de Ben Mazué aux Victoires de la Musique. J’ai découvert cet auteur-compositeur-interprète, il y a peut-être 7 ou 8 ans. Je l’ai aimé tout de suite.
J’ai rapidement eu le sentiment que ces chansons étaient écrites pour moi. Quel talent que celui de savoir écrire une chanson ! Je suis très admirative de tous ces auteurs-compositeurs-interprètes qui arrivent à trouver un équilibre parfait entre le texte et la musique. J’ai toujours été fascinée par les émotions que peuvent provoquer une chanson. C’est tellement imprévu. Une chanson peut ne jamais trouver son public comme parler au plus grand nombre. Qu’est-ce qui fait que l’on est touché(e) ? A mes yeux, il n y a justement aucuns critères objectifs.
On parle parfois de bande son de sa vie. Me concernant, je ne pense pas avoir de bande son. En tout cas, elle continue de s’écrire chaque jour. Il y a des chansons qui ont survécu aux années et d’autres qui n’ont pas résisté au temps. Il y a des chansons que j’ai écoutées une fois et puis plus jamais. Il y a des chansons que j’ai écoutées dans des endroits insolites (une gare routière, un café) et qui m’ont foudroyé. Il y a des chansons que l’on m’a fait découvrir et que j’ai fait mienne.
Au-delà de la musique, ce sont bien les mots qui m’accompagnent chaque jour. Ce sont les mots qui me donnent envie d’agir, d’aimer. Ce sont les mots qui m’aident à vivre mieux. Ce sont les mots qui in fine rattrapent tout.
Je vous dis à jeudi prochain pour un autre billet doux.
Prenez bien soin de vous.
Affectueusement,
Colombe