Mes chères lectrices, Mes chers lecteurs,
Il y a 2 jours, j’ai fait l’A/R à Paris pour mon boulot. Comme souvent, dans le train, j’ai observé les gens. J’ai écouté d’une oreille et parfois 2, leurs conversations. Il y a une chose qui m’a interpelé, tout le monde; sauf très rare exception; était rivé à son téléphone. Je ne voyais que des têtes, voire exclusivement une touffe de cheveux pour les plus fournis sur le plan capillaire. Attention, je suis parfois cette personne-là et ça me navre. Personne ne lisait un bon vieux livre, ni ne discutait, les écrans étaient les protagonistes principaux d’une comédie tragique.
Le salon professionnel auquel j’ai participé a eu le mérite de me rappeler combien, j’aimais voir les gens de visu, combien j’aimais croiser, pour de vrai, leurs regards. Combien, j’aimais les envelopper de mes bras. Oui, j’avoue, j’ai sauté dans les bras d’un de mes participants (Régis pour ne pas le nommer) que je n’avais encore jamais rencontré et pour qui, j’ai développé avec le temps, une affection particulière.
Ceci étant dit, il y a 15 jours, j’ai pris la décision d’aller voir une coach thérapeute (que je connais et en qui j’ai confiance) afin de pouvoir surmonter et digérer ma dernière rupture dont les circonstances ont été très difficiles. J’ai beau bien me connaître, voire même très bien je pense, j’ai senti que je ne pourrai venir à bout seule de ce sentiment d’injustice qui me tenaille.
Je suis frappée de voir à quel point, peu de personnes (alors qu’elles en auraient besoin) font appel à un tiers et plus précisément à une personne formée pour recueillir la parole et permettre de retrouver un bon équilibre émotionnel. Aujourd’hui, on fait volontiers appel à un coach sportif pour être en meilleur forme, mais on a toujours pas le réflexe de faire appel à un professionnel en santé mentale.
Certains d’entre vous m’ont demandé ce que je lisais en ce moment et m’ont demandé, que dis-je, ont presque exigé que je partage, un de mes coups de coeur. Chose promise, chose due. Récemment, j’ai adoré « Lulu », le premier roman de Léna Paul-Le Garrec et assurément pas le dernier, du moins, c’est mon souhait le plus cher.
Lulu, c’est l’histoire d’un enfant solitaire, qui vit seul avec sa mère sur-protectrice et qui est malmené par ses camarades de classe, car différent. L’océan va devenir son refuge. Dès lors, il n’aura de cesse de parcourir de long en large son nouveau terrain de jeu, d’en écumer chaque recoin, de collecter mille et un objets qui constitueront pour lui, autant de trouvailles.
Ce roman est à la fois un formidable objet de rêverie et un joli conte initiatique célébrant la nature dans toute sa diversité. Ce roman parle aussi de filiation, d’amitié, de voyage et de territoires réels comme imaginaires.
C’est aussi selon-moi, une belle déclaration d’amour au temps long et à l’enfant que nous avons été. Saint-Exupéry a dit :
“ D’où suis-je ? Je suis de mon enfance. Je suis de mon enfance comme d’un pays ”.
C’est si vrai. En tout cas, c’est exactement ce que j’ai ressenti à la lecture de ce livre.
Ne ratez pas ce premier roman. Le voyage qui nous est proposé vaut le détour. Je n’ai rien lu de mieux depuis une éternité !
Avant de prendre congé de vous (pour aujourd’hui j’entends), voici, la chanson qui m’a accompagné dans l’écriture de ce billet :
Doux jeudi à toutes et à tous.
Affectueusement,
Colombe