Mes chères lectrices, Mes chers lecteurs,
Mon père a 70 ans et il fait parti de cette génération d’hommes et de pères plutôt conventionnels, sans être rétrogrades. En effet, petite et ado, il s’est beaucoup occupée de moi et ma soeur. D’aussi loin que je me souvienne, je l’ai toujours vu partager les tâches domestiques avec ma mère alors pas à 50/50, mais beaucoup plus que d’autres hommes de sa génération.
Jusqu’à ce week-end, je n’avais jamais osé lui parler de mon projet PMA. Je craignais qu’il ne me juge. Je craignais qu’il ne me sorte le couplet sur la famille et l’importance toute relative qu’un enfant grandisse avec 2 parents. Ce n’est pas ce qu’il m’a dit ! Il m’a dit :
« Ma Coco, si ton désir de maternité est aussi fort qu’il semble l’être, je te soutiendrai. Je veux ton bonheur ».
Que l’on ait 20, 30, 40, 50 ans, on reste l’enfant de ses parents et on a besoin, je pense, de sentir que quoi que l’on fasse, on sera aimé(e) et soutenu(e) dans ses projets.
J’ai réalisé que même s’il ne comprenait pas tous mes choix de vie, cela ne faisait pas de lui, un moins bon père.
Si nos parents sont faillibles et commettent des impairs, nous enfants, en commettons aussi. Le reconnaître et s’en excuser me semble capital. C’est ce que j’ai fait samedi dernier. Je me suis excusée de l’avoir trop hâtivement jugé. Je me suis excusée de ne pas avoir cru en sa capacité de compréhension et d’ouverture. L’Amour transcende tellement de choses.
Depuis que j’ai entamé mon parcours PMA, j’ai le sentiment que beaucoup de choses que je lis, que j’entends que je vois me ramène à mon désir de maternité.
Le week-end dernier, je suis allée voir “ Les enfants des autres “ avec Virginie Efira. Ce film qui est un peu l’histoire de ma vie m’a infiniment touché. C’est l’histoire d’une femme de 40 ans bien dans ses baskets, qui adore son job, a des amis et des amoureux, mais pas encore d’enfants. Son désir va se réveiller en s’occupant de la fille de son nouvel amoureux en qui, elle voit un père. Mais, rien ne va se passer comme prévu !
Pendant très longtemps, je n’ai pas éprouvé le désir d’être mère. J’aimais ma vie telle qu’elle était et surtout aucun homme ne m’avait donné envie de sauter le pas. Puis, après j’y ai pensé, mais le père ne s’est pas présenté. J’ai clairement manqué de chance et de courage aussi peut-être. Courage d’affirmer haut et fort, mes désirs et de partir en cas de divergences de point de vue. La PMA s’est imposée à moi, il y a 1 an après une rupture douloureuse où je me suis rendue compte que je ne pouvais plus taire mon désir de maternité sous prétexte que je n’étais pas en couple et/ou tombais sur des hommes qui ne voulaient pas ou plus d’enfants. Here we are !
Tout est bon, en ce moment, non pas dans le cochon, mais pour m’aérer l’esprit. Je lis énormément (j’ai repris le rythme de 2 livres/semaine), j’écoute beaucoup de podcasts et évidemment, comme vous l’imaginez, la musique bat son plein. En parlant de livres, je n’ai jamais compris pourquoi, je n’arrivais pas à lire ou si peu dans les premiers mois d’une relation. Je pense que mon énergie vitale est toute entière concentrée à l’autre et dédié au sentiment amoureux. Il faudrait peut-être que je travaille là-dessus. Il y a tant de choses sur lesquelles, je dois bosser pour me libérer et avoir des relations amoureuses plus nourrissantes et épanouissantes. Allez, une chose après l’autre.
Sans transition, 4 d’entre vous m’ont demandé ce que j’écoutais en ce moment. Voici, 3 morceaux qui tournent chez moi :
Et, une personne que j’ai accompagnée dans ses envies de changement de job m’a avoué que ma newsletter du dimanche (celle que j’envoyais dans le cadre de mon boulot, mais qui était très intime) lui manquait beaucoup. Son message m’a infiniment touché, car on ne sait jamais à quel point, ce que l’on écrit, ce que l’on dit provoque de la résonance. Je crois qu’elle ne sait pas que j’ai lancée celle-ci, y a 1 an. Je vais évidemment la prévenir.
Envie de terminer sur cette chanson dont les paroles résonnent tellement en moi :
Je vous souhaite un beau jeudi.
Affectueusement,
Colombe
PS : hier, j’ai fini de lire une pépite de livre, probablement, mon plus gros coup de coeur depuis 8 mois. Je vous en parle la semaine prochaine.