Mes chères lectrices, Mes chers lecteurs,
Avant de partir déjeuner, j’avais rédigé le billet que je voulais vous envoyer à mon retour. Et, au lieu de faire copier/coller, j’ai pressé la touche « couper » et tout a disparu. Impossible de récupérer ma note.
Après avoir pesté pendant 30 secondes, allez peut-être 1 minute, je me suis dit que c’était peut-être un mal pour un bien. En l’occurrence, un bien !
Alors que j’étais assise dehors sur un tabouret haut en train d’attendre ma galette au fromage (ma galette préférée avec la galette beurre), est arrivé de nul part, un mec que j’aime beaucoup. Nous ne sommes pas amis, mais c’est un humain que j’ai toujours beaucoup de plaisir à croiser et avec qui j’aime échanger. On se comprend sur beaucoup de choses.
J’ai passé une belle heure auprès de lui.
Les rencontres inopinées sont celles que je préfère. Elles interviennent presque toujours quand j’en ai le plus besoin.
Je crois que l’on ne dit pas assez combien, une rencontre, un appel, une lettre peuvent égayer une journée, une semaine, voire même une année.
De retour à mon bureau, je me suis aperçue que je n’avais plus de chocolat (je suis addict au chocolat noir), je suis donc ressortie. Je ne peux pas passer une journée sans chocolat.
Et là, je suis tombée sur Christian, un sans domicile fixe que je connais bien et qui est dans mon quartier, j’allais dire qui habite mon quartier. Je pourrais le dire tant tout le monde le connaît et lui prête une oreille attentive. En papotant avec lui, il m’a dit qu’il avait décidé de se faire soigner car je cite : « Tant que je respire, j’espère ». Je me suis retenue de ne pas pleurer. J’ai eu envie de pleurer, car en ce moment, je connais une personne qui a perdu le goût de vivre et qui se demande présentement pourquoi elle respire, pour qui.
TANT QUE JE RESPIRE, J’ESPÈRE !
A jeudi prochain.
Affectueusement,
Colombe
Quel beau message Colombe. Tu nous touches au cœur.
merci Colombe de nous rappeler qu'à chaque instant un moment de bonheur, d'émotion peut nous faire vibrer. je te partage ces mots lus récemment
Le bonheur de demain n’existe pas. Le bonheur, c’est tout de suite ou jamais. Ce n’est pas organiser, enrichir, dorer, capitonner la vie, mais savoir la goûter à tout instant. C’est la joie de vivre, quelles que soient l’organisation et les circonstances. C’est la joie de boire l’univers par tous ses sens, de goûter, sentir, entendre, le soleil et la pluie, le vent et le sang, l’air dans les poumons, le sein dans la main, l’outil dans le poing, dans l’œil le ciel et la marguerite.
Si tu ne sais pas que tu es vivant, tout cela tourne autour de toi sans que tu y goûtes, la vie te traverse sans que tu retiennes rien des joies ininterrompues qu’elle t’offre.
~ René Barjavel