Mes chères lectrices, Mes chers lecteurs,
Cela fait bien trop longtemps que je ne vous ai écrit. J'ai commencé mille billets que je n'ai jamais terminés. La rubrique note de mon téléphone regorge de “ Mes chères lectrices, Mes chers lecteurs “.
Je dois me rendre à l'évidence. Cette newsletter que j'ai lancée, il y a 4 ans et que j'ai envoyée chaque jeudi avec la régularité d'un métronome pendant 3 ans 1/2 s'éteint.
J'aimerais vous dire c'est pas vous, c'est moi, mais il y a certainement un peu des deux, c'est moi et c'est vous.
Je vous ai toujours tout dit. Je vous ai ouvert mon cœur dans les périodes les plus difficiles de ma vie. Je vous ai dit ce que l'on préfère généralement taire pour garder la face. Je vous ai confié mes pensées les plus intimes. J'ai partagé avec vous mes joies, mes petits et grands bonheurs, mes plus jolies rencontres de vie. Je vous ai confié mes doutes, mes questionnements, mes combats citoyens.
En devenant maman, j'ai accompli un de mes rêves de vie. Chaque jour qui passe au côté de ma fille est plus beau que le précédent. Tout n'est pas féerique, ni même simple encore moins en tant que maman sola, mais c'est incroyablement fluide. Je me sens bien et je suis exactement là où j'espérais secrètement me trouver. Néanmoins, en devenant maman, beaucoup d'autres aspects de ma vie ont bougé. Ma vie amicale est différente, ma vie professionnelle assez flou. Je ne sais plus où est ma place. Je trouve le monde du travail d'une grande violence. Et pourtant, je m'estime chanceuse, car mon profil semble intéresser, mais tout est si lent, incohérent et profondément inhumain. J'ai toujours accordé beaucoup d'attention et de temps à mes relations personnelles comme professionnelles. Je ne comprends pas ce manque de réciprocité. Je cherche la cohérence. Et, je ne la trouve pas. D'où cette dissonance cognitive qu'il m'est impossible de cacher plus longtemps.
J'ai toujours écrit et je crois que j'écrirai jusqu'à ma mort. J'écris, parce que je ne sais pas faire autrement. Je n'ai jamais su, ni même voulu.
J'aurais assurément aimé que cette newsletter soit lue par un nombre plus important de personnes. Mais, je n'ai jamais rien fait pour ça ou si peu. Et en même temps, ne vaut-il pas mieux être lue par peu de gens, mais être comprise dans son entièreté et apprécié pour sa singularité ?
Quoi qu'il en soit, j'espère de tout mon cœur que cette newsletter vous aura fait du bien, vous aura aidé, vous aura fait sourire, vous aura fait réfléchir, vous aura ému. Car, vous le savez, mon objectif de vie est et a toujours été de démontrer que nous avons besoin de toutes nos émotions. Aucune n'est à dissimuler, censurer, éviter. Je crois qu'il n'y a jamais de bonne façon de terminer. Il y en a de mauvaises, mais de bonnes, je ne suis pas certaine.
La justesse n'est peut-être pas dans ce que l'on dit, mais dans ce que l'on tait.
Sachez que j'ai aimé chacun de nos rendez-vous sans exception. J'ai aimé chacun de nos échanges. Grâce à cette newsletter, j'ai fait des rencontres épistolaires fantastiques, que dis-je magiques. Merci de m'avoir lu, merci de m'avoir comprise. Merci de vous êtes réjoui de mes bonheurs. Merci d'avoir partagé mes peines. Merci de vous êtes enquéri de mon moral. Merci d'avoir accepté et compris mes absences.
Merci d'avoir été vous.
Vous avez été les meilleures lectrices et les meilleurs lecteurs au monde, les plus attentifs, les plus attentionnés(e) et les plus fidèles. Et, croyez-moi, la fidélité est une qualité qui se perd.
Ceci n'est pas un adieu, mais un au revoir.
J'ai besoin de temps.
J'ai besoin de ressentir le manque.
J'ai besoin de savoir où je veux aller et ce que je veux apporter.
J'ai besoin de (re)trouver ma place dans chaque recoin de ma vie.
J'ai besoin de savoir à nouveau ce qui me fait marcher, courir.
J'ai besoin de réapprendre à dire “ oui “. Vous savez, le type de “ oui “ qui vient du plus profond de notre être, qui bouscule tout et qui fait nous sentir pleinement vivant (e).
Je souhaite le meilleur et plus encore à chacun(e) d'entre vous. Je nous souhaite de continuer à chasser tous les petits bonheurs du quotidien. Dans ce monde si incertain et parfois si dur, je crois que s’évertuer à s’émerveiller de toutes les petites choses qui nous procurent de la joie est la meilleure solution et peut-être même l'unique.
Le mot merci n'est probablement pas assez fort pour vous témoigner de ma profonde reconnaissance, mais c'est le premier mot qui me vient à l'esprit quand je pense à vous et à notre relation si particulière. Alors, merci !
Vous le savez, la musique tient une place primordiale dans ma vie. Il y a tant de chansons que j’aime de tout mon cœur et que j’écoute chaque semaine sans jamais me lasser. Je me suis demandée laquelle choisir pour ce dernier billet. J'ai choisi celle-là.
Je vous embrasse très fort et serre chacun (e) de vous dans mes bras.
Colombe
Colombe,
ce billet est tellement toi ! Simple, riche, et franc.
Ton courage de voir et dire la vérité est tellement rare de nos jours, et donc tu es quelqu'un de précieux ...
Evidemment rien ne va s'arrêter...Tu sauras trouver un autre moyen de lier écriture, partage et musique...Un podcast ???
A très vite,
Bonjour,
J'ai adoré vous lire. Vos écrits sont tous extrêmement touchants et inspirants. Vous avez une très belle plume, très agréable a lire. Merci de nous avoir partagé votre vie a travers l'écriture !
Excellente continuation ! Et j'espère que nous aurons l'occasion de vous lire ici ou sous un autre format !