Mes chères lectrices, Mes chers lecteurs,
J'ai recommencé 4 fois cette newsletter. A chaque fois, j'avais le sentiment de ne pas être juste, de rester à la périphérie de moi-même et disons-le de vous mentir sur comment je me sens, où j’en suis…
En ce moment, c'est pas qu'il ne se passe rien dans ma vie (il se passe au contraire un certain nombre de choses qui vont, je pense, avoir un impact important), mais je ne sais pas comment formuler les questionnements et bouleversements qui m'habitent. Il est trop tôt pour verbaliser quoi que ce soit.
J'ai lu quelque part que quand on est perclus des mots des autres et assaillis par les bruits du monde, on peut avoir du mal à entendre sa propre voix et à la faire résonner. Je crois que c'est ce que je vis ! J'ai rarement autant lu qu'en ce moment. Je me suis rarement autant nourri sur tout un tas de sujets qui m'intéresse. Et curieusement, cette boulimie d'apprentissage a tendance à m'inhiber.
A bien y réfléchir, ce dont j'ai besoin aujourd'hui, c'est de silence, de sérénité, de relations sincères et profondes, de découvertes diverses et variées.
Ce que j'aime dans les bascules et en particulier dans celle que je vis, c'est que rien ne pourra plus jamais être comme avant. Et d'ailleurs, il y a bascule, pour la bonne et simple raison que le “ Avant “ ne nous convenait plus. Il ne correspondait plus à qui on était et à ce qu'on voulait.
Savoir que le “ Avant “ ne nous convenait plus ne suffit pas à trouver un autre chemin. C'est un travail de longue haleine. Pas de magie là-dedans. Néanmoins, chaque jour qui passe me fait dire que j'ai pris dans ma vie pro comme perso, les bonnes décisions. Je marche à taton, mais je marche.
Je trouve qu’on sur-valorise l'action (et, c'est une femme d'action qui vous le dit) et la communication sous toutes ses formes sans même prendre le temps de s'interroger sur pourquoi on s'agite plus qu'on agit. Pourquoi, on communique à tout va sans se demander pourquoi on communique, à quelle fin, pour quel résultat.
J'ai toujours été persuadée qu'il y avait un temps pour tout dans la vie. On a complètement oublié ça !
Quand quelqu'un meurt, il faudrait vite passer à autre chose, remiser la mort de l'être cher dans un placard qui ferme à double tour. Notre entourage comme la société ne nous laisse pas ou beaucoup moins la possibilité de partager notre tristesse ou autre chose d'ailleurs.
On rompt avec quelqu'un, nos amis comme la société nous enjoint à nous relever bien vite et de nous retrouver quelqu'un parce qu'à deux, tout serait mieux. What !
On quitte son job ou on se fait virer et il faudrait retrouver une activité professionnelle illico, histoire de ne pas rester trop longtemps sans rien. Ah, cette fameuse peur du vide.
La vie, c'est pas se dépêcher de faire, c'est à mes yeux s'adapter aux événements qui surviennent dans notre vie et qui parfois bouleversent toute la roadmap qu'on s'était faite. C'est tenir compte de nos variations d'énergie, des rencontres inopinées et des saisons de la vie.
Les meilleures choses qui peuvent nous arriver ne sont pas toujours celles que l'on pense. Je suis en train de me rendre compte de ça.
Si vous aussi, vous en avez soupé de toute cette agitation, n'ayez pas peur de ralentir, voire même de rétropédaler. Rien d'horrible ne vous arrivera. Il se peut même que quelque chose de bien pointe le bout de son nez. Quand on lève enfin le nez du guidon, la clarté revient. Je le vis tous les jours depuis quelques semaines.
Doux jeudi.
Je vous embrasse fort,
Colombe
Toujours aussi juste 💛 merci pour ce partage qui nous enrichit tous•tes