Mes chères lectrices, Mes chers lecteurs,
Jeudi dernier, j’ai manqué à l’appel et aujourd’hui, j’ai failli faire pareil !
J’aimerais vous dire tout ce qui trotte dans ma tête, mais je ne sais par où commencer, ni même si je devrais le faire.
Parfois, je me dis que croire en Dieu me faciliterait peut-être la tâche. Dans notre monde si chaotique, à quoi se raccrocher ? J’ai des réflexions très existentielles en ce moment, réflexions qui ne trouvent évidemment jamais de réponses satisfaisantes.
J’ai fini par envoyer mon colis à cette amie d’Israel dont je vous ai parlé dans une de mes newsletters. Le jour où j’ai envoyé mon mini colis, nous étions 4 personnes à vouloir envoyer un colis à l’étranger. C’était le dawa total ! 1 seul agent pour 15 personnes dans un bureau de poste aussi exigu qu’une boîte de Polly Pocket. Je vous laisse imaginer le topo. J’ai fini par être le point d’information et de triage. As usual, j’ai envie de dire.
Du coup, j’en ai profité pour faire connaissance. On ne se refait pas. Une des personnes envoyait un colis à sa soeur qui vit au Liban, un autre à son cousin qui vit en Guinée et l’autre au Congo. L’un d’eux n’avait l’air d’ailleurs pas du tout disposé à renseigner dans la déclaration de douane, le contenu du paquet. Impossible de ne pas sourire et d’imaginer le contenu dudit paquet ! J’ai bien essayé de sentir quelque chose, en vain. Combien de colis contenant du fromage et de la terrine ne sont jamais arrivés à leur destinataire ? J’en ai été la première victime.
J’adore envoyer une lettre ou un colis, car j’imagine toujours la tête de la personne qui le recevra. Pour moi, ces petites attentions sont comme des caresses du coeur. L’important n’est tant la nature du cadeau, même si je prends un temps infini à le choisir, mais l’intention derrière. A ce propos, la majorité du temps, les vendeuses n’ont qu’une envie, c’est de m’empaler. Le clou, c’est quand j’ose demander un paquet cadeau. Alors là, je crois que je pourrai recevoir une pluie de savates. Et pourtant, j’arrive toujours à mes fins avec le sourire SVP.
Sans transition, aujourd’hui, on est le 02 novembre, c’est la Fête des morts. Je n’ai pas besoin d’une date pour penser aux gens que j’ai aimés et qui ne sont plus, mais j’aime l’idée d’avoir une date qui leur est dédiée.
Je pense à mon grand-père qui était aussi moderne sur certains sujets qu’il était old school sur d’autres, notamment sur la procréation. Que penserait-il du parcours PMA dans lequel, je suis engagée ? Pas que du bien, je pense. Que penserait-il du fait qu’à 41 ans, je ne suis toujours pas très stable (c’est néanmoins en cours) dans ma vie pro comme perso ? Je me sens tellement jeune sur certains sujets et à l’inverse tellement vieille sur d’autres. On loue la patience à longueur de journée (moi la première), mais on fait comment quand le projet de sa vie (devenir maman) est soumis à un compte à rebours. On fait quoi, bordel ?
Je pense aussi à l’une de mes participantes dont le papa est très malade et dont le pronostic vital est plus qu’engagé. Ensemble, la semaine dernière, on a beaucoup parlé de la mort. Elle m’a posé énormément de questions, car elle me sait à l’aise avec le sujet. Je ne lui ai donné que peu de réponses. Je l’ai surtout écouté crier sa colère contre l’injustice de la vie, le défaut de communication du corps médical, le sentiment que le temps se rétrécit, alors même qu’elle aurait justement besoin de plus de temps, la maladresse de l’entourage…
Moi-même, à titre personnel, je n’ai que peu de réponses à certaines de mes interrogations. Je n’ai que des questions sans réponses.
Et si, ce qui comptait le plus, ce ne sont pas les réponses, ce sont les questions.
Au mystère et aux bleus de la vie.
Belle fin de journée.
Je vous embrasse fort,
Colombe
Coucou douce Colombe ! Merci pour ce beau partage du coeur, comme à chaque fois. Aujourd'hui j'ai envie de rebondir ton questionnement concernant nos croyances en Dieu (ou l'Univers, ou... peu importe le mot que l'on choisit) . Je suis bien d'accord, comment fait-on pour tenir le coup au quotidien, et plus particulièrement dans les moments douloureux, face à l'injustice, la maladie, la violence...etc. ? Personnellement, j'ai longtemps rejeté les croyances en "Dieu" à partir du moment où cela avait un lien avec la/les religions. Et depuis quelques années, j'ai découvert le monde de la spiritualité, j'y ai trouvé mes "réponses" (qui ne cessent de mouvoir), le sens de la vie et de ses évènements. C'est aussi de cette manière que j'ai commencé à trouver que la mort est belle, tout comme la naissance. Le chemin de l'âme, en constante évolution. J'ai ressenti l'amour, mon intuition s'est développée, tout un tas de choses qui me font croire que tout ira bien. J'ai ensuite appris à rester bien ancrée, pour trouver l'équilibre et ne pas seulement vivre dans mon "monde de bisounours". Accepter le sombre, tout autant que la lumière. Bon voilà, c'est un vaste sujet qui m'anime énormément. J'avais envie de te partager ces quelques mots. Je t'embrasse bien fort Colombe, à bientôt.