Mes chères lectrices, Mes chers lecteurs,
En ce premier jeudi de l’année, je me suis longuement demandée ce que j’avais envie de vous dire, de vous transmettre, de vous diffuser. Bah oui, guess what, je ne vous écris pas pour passer le temps, ni pour me dire a posteriori que j’ai écrit. Je vous écris pour susciter en vous des émotions et vous encourager à les exprimer partout et tout le temps.
Vous le savez, si vous me lisez depuis longtemps, j’ai une sainte horreur de l’expression : gérer ses émotions. Qui a eu l’idée d’ailleurs d’inventer une expression aussi idiote ! Comme si on pouvait gérer ses émotions, comme on gère une boite. On navigue avec, on apprend à les reconnaitre et à les accepter.
Ce week-end, j’ai été voir “ Voyage au pôle Sud ” de Luc Jacquet, le réalisateur du film “ La Marche de l’empereur “. Ce film d’une beauté à couper le souffle parle de la notion d’empreinte, de celle qui doit se faire la plus discrète possible afin de ne pas perturber le vivant. Le parti pris esthétique (le film est en N&B) pour alerter sur l’urgence climatique peut étonner. Je le trouve au contraire très puissant. Rien n’est éternel. On a une fâcheuse tendance à l’oublier, nous humains.
J’ai aussi appris un nouveau mot celui de solastalgie qui signifie la nostalgie des paysages. Ce terme m’a immédiatement parlé. Je dois avouer que je suis assez nostalgique de certains paysages forestiers où petite, j’allais ramasser les cèpes avec mon papa. Je suis nostalgique de la plage du Nau au Pouliguen où mes grands-parents avaient une maison.
A travers ce film, je me suis rendue compte que j’étais une exilée de cette beauté. L’ai-je idéalisé ? Peut-être, certainement. Et, alors ?
A part ça, me voilà sans activité professionnelle depuis le 1er janvier (enfin pas tout à fait, car je réponds encore à des messages de mes participants(e)). Je ne suis pas une malade des voeux, du moins pas des voeux classiques en mode : Amour, gloire et beauté. Et pourtant, depuis 5 ans, je rédige les voeux de plusieurs personnes proches comme moins proches et notamment de ma mère cheffe d’entreprise. Je raffole de cet exercice ! J’aime essayer de trouver le mot le plus juste. J’aime y apporter une bonne dose de sensibilité et d’humanité. A l’heure de l’IA et de tout un tas d’innovations qui ne constituent pas toujours un progrès, n’est-ce pas de ça dont nous avons le plus besoin ?
Pour cette nouvelle année, je nous souhaite d’être capable d’exprimer notre fragilité en toute circonstance.
Je nous souhaite de ne rien prendre pour acquis et de ne pas jamais nous habituer à quoi que ce soit à commencer par la misère, la violence, l’isolement sous toutes ses formes et l’exil du coeur.
Je nous souhaite de continuer à développer notre capacité à observer, ressentir, goûter et savourer la vie, malgré les difficultés, les échecs et les deuils.
Malgré la rudesse qu’a été cette année 2023 pour moi, je suis prête pour 2024.
Prête pour la joie, prête pour l’Amour, prête pour les désillusions, prête pour les imprévus, prête pour toutes les possibilités et opportunités que la vie mettra sur mon chemin.
Et vous, êtes-vous prêts(e) à danser avec le feu qu’est la vie ?
Doux jeudi.
Je vous embrasse fort,
Colombe
Merci Colombe pour ces vœux généreux et qui te ressemblent totalement. J'aime ton appel à conserver notre fragilité et notre humanité, et j'aime aussi beaucoup le titre de ton billet . A nous de faire vivre la flamme du monde tel que nous l'aimons....
Prête mais l'est on jamais !!
Belle année Colombe ! Tu es l'heureuse détentrice d'une année remplie de joie, de rires et de bonne humeur ! 2024 nous ouvre ses portes avec ce pass illimité vers :
12 mois de surprises
52 semaines de fun
366 jours d'aventure
8784 heures de bonheur
527040 minutes de plaisir
Et tellement plus de secondes pour apprécier les petits bonheurs de la vie !
Garde ce pass précieusement, il sera demandé à l'entrée de chaque nouvelle expérience formidable que tu vas cette année.
N'oubliez pas d'apporter ton plus beau sourire, c'est le complément indispensable pour un voyage réussi !