Mes chères lectrices, Mes chers lecteurs,
Je sais, on est vendredi et normalement, je vous écris le jeudi. S’affranchir des codes ne fait pas de mal.
Hier, j’ai vécu une journée marathon et je n’avais pas envie de vous envoyer un billet, histoire de vous envoyer un billet. Vous méritez mieux.
Revenons à nos moutons !
Hier, j’avais rendez-vous avec la gynéco qui me suit pour mon parcours PMA. Je ne vais pas m’éterniser sur l’examen que j’ai subi qui est tout sauf une promenade de santé. Ce qu’il faut retenir, c’est que mes trompes vont très bien et que mon utérus (pardon messieurs) se porte comme un charme. Après des examens mi-figue mi-raisin depuis 3 mois, enfin, une bonne nouvelle.
J’étais tellement heureuse que j’ai failli lui ( à la gynéco) faire un check. Je me suis ravisée en me rappelant que j’avais un cathéter de la taille du concorde, là où vous savez.
Qu’on se le dise, vouloir un enfant en dehors des schémas classiques est une aventure. C’est les montagnes russes et encore, les choses vraiment sérieuses n’ont pas encore commencé pour moi.
J’allais oublier, je vous écris depuis Marseille. Il fait un temps radieux, il parait que les choses vont se gâter à partir de demain.
Moi et mon sac à dos beaucoup trop lourd pour 3 jours avons trouvé refuge dans un café qui s’appelle Black Bird Coffee. A coté de moi, je n’entends que des langues étrangères. Quel bonheur ! Mon voisin de table semble australien. Il est blond, très blond, le teint hâlé et légèrement marqué par le soleil et le sel. Me battant avec le code wifi (je n’arrive jamais à retenir les codes ou je me trompe systématiquement quelque part), il m’a tendu avec un large sourire, son téléphone portable avec le code inscrit dessus. On s’est souris et on a replongés nos yeux dans nos écrans respectifs. Drôle de société et quand je pense que j’y contribue.
Vous pourriez me demander ce que je fous à Marseille. Je suis venue célébrer l’amour entre 2 êtres que j’aime beaucoup et qui ont décidé de s’unir devant leurs amis. Quand on y pense, c’est assez comique quand on sait que ma relation de couple à moi prend l’eau (on pourrait même dire qu’on est proche du Titanic) et est sur le point de s’achever. Ce matin, j’ai failli ne pas prendre l’avion. Pas envie de pleurer toutes les larmes de mon corps demain et être confrontée à mon énième échec amoureux que je n’avais pas vu venir. Et puis, ma joie de vivre légendaire a refait surface et l’envie de célébrer l’amour avec.
Hier, vous l’aurez compris, c’était une très belle journée, si belle qu’en sortant de l’hôpital, les écouteurs vissés sur les oreilles, j’ai eu envie d’écouter cette chanson :
Je l’ai fredonné tout le long du chemin retour et fait incroyable, quand je suis sortie du tramway, cette chanson résonnait toutes sirènes hurlantes depuis une boutique.
Life is strange and also beautiful !
Je vous laisse, mon voisin australien a semble-t-il une question à me poser.
Je vous souhaite une merveilleuse fin de semaine.
Affectueusement,
Colombe
Quel beau billet ma Colombe. Je me réjouis pour toi après les conclusions de ton rdv d'hier. Profite des beaux jours Marseillais... et de la complicité avec le surfer Australien !