Mes chères lectrices, Mes chers lecteurs,
Je sais, on est vendredi et pas jeudi. Nobody is perfect !
Depuis près d'une semaine, mon cerveau est à la fois en ébullition (j'étudie des projets de reconversion notamment un qui pourrait me plaire) et ressemble à un chamallow qui serait resté un peu trop longtemps à griller sur le feu de bois.
Hier, je suis allée voir le film “ Sans jamais nous connaître “ avec Paul Mescal. Depuis que j'ai vu cet acteur dans le très beau film “ Aftersun”, je me suis mis à visionner tous ses films. Cet acteur me touche comme aucun autre ne m'avait touché auparavant à part peut être Joachim Phoenix. La profondeur de son regard me bouleverse. Un mélange de candeur et de mélancolie.
Ce film, c'est une histoire d'amour sur fond de deuil, d'absence, de manque de reconnaissance, de la part d'enfant en nous qui reste à l’âge adulte. Mais, c'est aussi avant tout une ode à la consolation et au pouvoir que nous avons toutes et tous non pas de réparer, mais de consoler. Je crois sincèrement que nous n'utilisons pas assez ce merveilleux pouvoir qui dans les pires moments de la vie se révèlent pourtant d'un soutien sans pareil.
Hier soir, j'ai revu un ami que je n'avais pas vu depuis des lustres. Son rire, sa bouille, son regard m'avaient manqué. C'est en me tenant face à lui que j'en ai pris conscience. Pour l'anecdote, j'ai probablement mangé les frites les plus dégueulasses de toute ma vie. J'ai eu l'impression que c'était des frites de synthèse. J'aime l'idée que cette soirée sera aussi la soirée où on a atterri dans un rade qui faisait les frites les plus ignobles qui existent sur le marché de la frite. Suite à cet incident, c'est pas impossible d'ailleurs que je me lance dans le palmarès des meilleures frites à Nantes, histoire de gommer ce souvenir culinaire de mon esprit.
En parlant de ce que nous aimons faire et diffuser comme énergie auprès des autres, le mot histoire est revenu chez moi comme un boomerang. Et si, le dénominateur commun de toutes mes expériences professionnelles comme personnelles étaient l'amour des histoires, le plaisir que j'ai à raconter des vies ordinaires, mais qui sont toutes à leur façon extra-ordinaires. Mon goût pour l'intime, pour tout ce qui part du coeur et qui touche au coeur. Mon goût pour témoigner, pour valoriser, pour sublimer les petits riens et les grands touts. L'aspiration qui est la mienne de montrer que chaque vie mérite d'être racontée. Mon besoin impérieux de parler de nos émotions à commencer par les miennes. Mon irrépressible envie de réconcilier des mots trop souvent opposés : force et vulnérabilité, persévérance et découragement, confiance et doute, amour et rejet...
Tenir une chronique régulière dans un journal, animer une émission de radio, lancer enfin mon podcast, devenir biographe funéraire, tout ça m'anime, mais m'angoisse tout autant. La précarité et le manque de débouchés de ces métiers me fige. Et pourtant, je ne peux m'empêcher de me dire que tous ces métiers pourraient me correspondre et se nourrissent entre eux.
J'ai quelques contacts ici ou là, mais pour l'instant, je n'en fais rien. C'est comme si, j'avais peur de mettre le pied dans la porte et d'allumer un feu.
De quoi, j'ai peur ? Tellement de choses en fait. On dit souvent que la peur est un formidable moteur. C'est assurément là-dessus que je dois travailler. Le chantier me paraît immense. Mais, une chose est sûre, je dois essayer !
Sans transition, depuis 15 jours, j'écoute exclusivement de la country. Obsession quand tu nous tiens ! Cette chanson, je l'aime d'amour. J'espère qu'elle vous plaira tout autant.
Je vous souhaite une merveilleuse fin de semaine.
Je vous embrasse fort,
Colombe