Beaucoup d'Amour -Saison 2 / episode 91

Une journée comme une autre et en même temps...

Mes chères lectrices, Mes chers lecteurs,

J'espère que vous allez bien en ce jeudi 18 janvier.

Aujourd'hui, c'est mon anniversaire. Depuis que j'ai quitté la majorité des réseaux sociaux et décidé de décocher ma date anniversaire des endroits où elle était encore mentionnée, je reçois très peu de messages (hormis mes plus proches amis et ma famille) et ça me va merveilleusement bien. J'avais une sainte horreur de recevoir des messages incroyablement impersonnel 1 fois l'an d'un gars ou d'une nénette inconnu (e) au bataillon.

A part ça, les jours passent et je continue de marcher. Hier, j'ai ressenti une joie très fugace, mais profonde. L'air était pourtant froid et humide, le soleil très timide, mais j'ai eu l'impression que la nature me parlait personnellement. Elle me disait que j'avais raison de prendre mon temps et de continuer de libérer mes émotions. Elle me disait que parfois pour rayonner à nouveau pleinement, il faut se mettre à l'abri du monde et des regards. Elle me disait d'avoir confiance et de rester connectée à moi et au monde.

Parallèlement à la marche, j'ai fait beaucoup de recherches ces jours-ci et commencé à créér des liens avec des personnes dont le métier où le secteur m'intéresse. Parfois, 3h sont passées et je ne sais pas où elles sont passées. Une lecture en entraînant une autre et ainsi de suite.

Cette semaine notamment, j'ai redécouvert une association qui utilise la marche longue pour redonner confiance à des jeunes cabossés par la vie. J'ai contacté le Président de l'association pour en savoir plus sur leurs missions et savoir de quelle façon, nos besoins pourraient éventuellement se rejoindre.

J'ai par ailleurs rencontré la responsable d'une association qui offre des balades en triporteur à des personnes âgées autonomes comme pas autonomes. Je me suis dit que mêler l'utile à l'agréable pourrait être une jolie façon d'occuper mon temps. Me voilà donc bénévole pour une structure dont je trouve la mission épatante et tellement précieuse.

En une journée, je peux penser tout et son contraire. J'ai plein d'idées qui se télescopent, plein d'envies différentes. Je rêve de déménager, puis ensuite plus du tout. Je rêve de devenir socio-esthéticienne, maîtresse de cérémonie funéraire et puis plus du tout. Je rêve que ma prochaine insémination fonctionne enfin et puis, je me demande dans quel guêpier je me suis fourrée depuis 1 an et si le jeu en vaut vraiment la chandelle. La réponse est mille fois oui. Je rêve de ne plus être sur aucun réseau social (j'ai juste gardé LinkedIn) et puis, je suis touchée de plein fouet par le fameux FOMO. 

A ce propos, pour celles et ceux qui sont sur ce réseau, je ne sais pas si vous souffrez autant que moi de ce nombrilisme ambiant et de cette prétention exacerbée qui semble avoir touché une immense majorité de ses membres. C'est à celui où celle qui pissera le plus loin 🤣

Cette quête de visibilité m'apparaît de plus en plus dangereuse et surtout vaine. Dernièrement, un ami m'a dit (il me l'avait déjà dit soit dit en passant) que j'étais beaucoup trop discrète sur mes réalisations. C'est certainement vrai, mais je crois que je préférerais toujours la discrétion et l'efficacité de l'ombre à un étalage grossier, façon liste de courses. 

Ce qui est certain, c'est que depuis 15 jours, la majorité des gens avec qui j'échange qui mènent des projets extraordinaires et qui sont humainement exceptionnels sont en back office. On n'entend pas parlé d'eux/elles et on n'entendra probablement jamais parlé d'eux. Est-ce juste ? Probablement pas. Mais vous savez quoi ? Je me sens bien avec ces gens-là. On parle la même langue. Celle de l'engagement, celle du don désintéressé, celle de l'humilité. 

Je ne dis pas que l'on ne peut pas être quelqu'un de formidable et en même temps, très visible sur les réseaux sociaux. Mais pourquoi vouloir impérativement souligner en permanence ses bonnes œuvres/réalisations et son formidable état d'esprit ? On peut selon-moi parfaitement exister et rayonner sans faire un rafut incroyable.

La discrétion n'empêche pas la présence, mais au lieu d'une présence qui appelle la reconnaissance, c'est une présence à ce qui se passe autour de soi. 

Voilà, le type de réflexion qui m'habite en ce moment. Je sais, c'est intense 🤣

Je vous embrasse fort du haut de mes 42 printemps et partage avec vous ma nouvelle obsession musicale,

Colombe