Mes chères lectrices, Mes chers lecteurs,
J’espère que vous allez bien et que vous commencez à respirer ( je veux parler de la chaleur). Perso, je n’avais jamais eu aussi chaud dans mon coin de pays.
Ceci étant dit, il y a tellement de choses dont j’aimerais vous parler aujourd’hui. Tout se bouscule dans ma tête.
En fin de semaine dernière, je suis allée seule au cinéma. Rien ne me procure plus de plaisir que de voir un film en tête à tête avec moi-même. Ce film, c’est l’histoire d’une jeune femme sourde qui se met à la boxe et qui devient professionnelle.
Comme tout bon film japonais qui se respecte, on est pas dans une logorrhée verbale, ni dans des effets spéciaux à gogo. J’ai adoré les lumières plongeantes du soir, les séances d’entraînement, les silences. J’ai aimé voir cette jeune femme tenter d’exister dans un monde qui a bien du mal à reconnaître et accepter les différences. J’ai compris pourquoi, elle avait choisi la boxe comme moyen d’expression, mais j’ai aussi compris pourquoi elle avait envie d’arrêter. Etre en colère peut à la fois être un moteur puissant, mais aussi un frein.
En ce moment, je pense à nouveau beaucoup à la maternité. J’ai mis mon parcours PMA en pause depuis 2 mois, car j’étais fatiguée. Fatiguée de devoir planifier ma vie en fonction des injections. Fatiguée de voir apparaitre des hématomes sur mon ventre autrefois parfaitement plat. Fatiguée de voir chaque mois mon test revenir négatif. Fatiguée de voir mon ventre s’arrondir, mais pour une raison tout autre que celle d’être enceinte.
Il y a quelques jours alors que j’étais allongée sur mon canapé, je me suis demandée à quel moment on dit stop. À quel moment, on se résigne. Je n’en suis pas du tout là, mais cette question, je me la pose évidemment.
En ce moment, j’ai le cul entre 2 chaises. Ni complètement dedans, ni complètement dehors. Je ne me sens sur aucun rail. C’est comme si j’étais en file d’attente. Attention, j’ai choisi de descendre du train. S’arrêter est parfois, pour ne pas dire souvent, la meilleure chose à faire pour ne pas se prendre un mur en pleine poire plus tard.
Je suis arrivée à un stade où j’ai le sentiment de ne pas savoir réellement ce que je veux. Je veux tout et son contraire dans la même journée et c’est parfois épuisant.
La seule chose dont je suis certaine, c’est que j’ai besoin d’avoir le moins de contraintes possibles;
J’ai besoin de rire à gorge déployée;
J’ai besoin de me sentir pleinement vivante en dansant à en perdre l’équilibre, en chantant à tue tête et en étant ivre non pas d’alcool, mais de joie;
J’ai besoin de ressentir de la fierté;
J’ai besoin de me sentir physiquement fatiguée;
J’ai besoin de m’échapper mentalement (merci les livres) de mon quotidien.
Me and Myself avons des choses à régler. Je le sais. Y a plus qu’à !
En attendant, il y a donc les livres. Je ne saurais trop vous recommander de lire « Sauvage » de Julia Kerninon. Ce livre dit tout selon-moi de ce que nous pouvons toutes et tous ressentir au moins une fois dans notre vie. Comment sait-on qu’on est à la bonne place ? Pourquoi se sent-on parfois mal, alors que l’on a tout ce qu’on a toujours voulu ou cru vouloir ? Comment expliquer que ce qui est bon pour nous n’est pas toujours bon pour les gens qui vivent au plus près de nous ? Comment fait-on dans ces cas-là ? Ce livre est un portrait de femme puissant avec en toile de fond, la cuisine. Il n’en fallait pas plus pour que je dévore ce livre et que je m’identifie à la narratrice.
En refermant ce livre, je me suis dit que ce que tout le monde a et que je crois vouloir n’est peut-être ma destinée. Seul le temps et un travail sur moi-même (que j’ai déjà initié) me permettront peut-être de répondre un jour à cette question.
En ce jeudi 14 septembre, je nous souhaite de ne jamais renoncer à nous et de continuer à avancer quoi qu’il arrive.
Je vous souhaite une merveilleuse journée en musique (of course) et notamment avec ce duo.
Je vous embrasse fort,
Colombe
Merci pour ces mots Colombe 🕊️ ❤️❤️❤️❤️❤️❤️❤️❤️