Mes chères lectrices, Mes chers lecteurs,
Aujourd'hui, il fait beau chez moi, vraiment très beau. C'est pas comme si le soleil était méga présent depuis ces 3 derniers mois. Je sais, la nature a besoin d'eau et certaines régions qui en manquent cruellement sont grave dans la panade. En attendant, je suis aux anges. Mon lit est face au ciel. Enfin, façon de parler, mais vous voyez l'idée. Et, en apercevant ce matin ce beau ciel bleu, j'ai ressenti une joie immense et un entrain dingue. Comme une envie de bondir de mon lit et de chausser mes baskets pour ne pas en perdre une miette !
Voilà ce que cette pause professionnelle me permet. Bien que ma situation financière ne soit pas des plus simples (mon indemnité chômage est comme qui dirait dans la fourchette basse), elle m'offre du temps. Et ça, à date, pour moi, cela n'a pas de prix. Je me sens très chanceuse de pouvoir marquer ce temps d'arrêt et réfléchir à la suite de mon parcours professionnel et personnel avec un minimum de contraintes.
Une amie que j'aime infiniment a envie de quitter son job, mais rien que l'idée d'être au chômage et de bien moins gagner sa vie un temps l'insecurise au plus haut point. Être à son compte pourrait répondre à ses besoins et aspirations, mais pareil, la crainte de manquer d'argent est très forte et constitue un frein au passage à l'action. Je comprends parfaitement son état d'esprit. Et en même temps, après avoir accompagné près de 450 personnes à retrouver leur juste place et pour le vivre moi-même aujourd'hui, on a rien sans rien. Ne pas travailler ou changer de statut s'anticipe. Je crois que lorsque l'on est dans un processus de réalignement, on est prêt(e) à faire des concessions notamment financières. Car, on sait que c'est transitoire et surtout que l'objectif à terme est d'être plus épanoui(e) sur différents plans.
Je suis plus à l'aise avec l'idée de peu gagner ma vie aujourd'hui que lorsque je travaillais énormément et que je me payais peu, trop peu par rapport à l'intensité et la qualité de mon travail. Je n'ai jamais eu autant confiance qu'aujourd'hui. Je sais que je vais faire de belles choses. Avoir peu d'argent peut s'avérer être un booster et aussi un révélateur de ce que l'on veut et à l'inverse de ce que l'on ne veut surtout plus.
L'argent a toujours été un outil pour moi, en aucun cas, une fin en soi. J'ai très bien gagné ma vie et je l'ai beaucoup moins bien gagné. Je n'étais pas beaucoup plus heureuse avec plus d'argent. J'étais assurément plus sereine, mais pas forcément plus heureuse.
Il va de soit que mon objectif professionnel prioritaire est de concilier à nouveau plaisir/engagement professionnel et bonne rémunération. Il faut en finir avec ce concept d'euros/passion. En gros, t'adore ton taf et comme tu n'as pas vraiment l'impression de travailler, c'est normal que tu te payes mal ou que t'ait un salaire de merde !
Je dis NON, NON et Re NON !
Et, en même temps, je pense qu'il faut accepter qur nos situations financières fluctuent pour faire advenir autre chose.
Par ailleurs, il est un fait que bien gagner sa vie est un concept qui varie énormément d'une personne à l'autre. Pour certains(e), toucher 2500 euros/mois sera un bon salaire. Pour d'autres, ce sera très insuffisant. Tout dépend de nos besoins réels (et non imaginaires), de nos dépenses notamment incompressibles, de nos contraintes, de nos aspirations professionnelles comme personnelles (être propriétaire, investir dans des projets/causes).
S'il y a bien quelque chose qui fait débat, je trouve, c'est le salaire.
Avant de quitter son job pour un autre ou de se lancer dans l'entrepreneuriat, il peut être utile de faire la liste de toutes ses dépenses et de voir dans quel poste on serait prêt(e) à couper un temps pour se lancer dans un nouveau projet.
Et puis, il y a les kamikazes comme moi qui quitte un job sans avoir de projet très clair derrière. Soit dit en passant, quitter son job peut parfois être la meilleure décision au monde. C'est ce que je ressens en ce moment.
Je suis heureuse d'avoir eu le cran de m'écouter et de m'être fait confiance. D'ailleurs depuis mon départ, plein de jolies choses m'arrivent. Avoir fait de la place au sens propre comme au sens figuré m'ouvre de nouvelles opportunités et de nouvelles perspectives.
Je suis intimement convaincue que les nouveaux projets ne peuvent advenir que quand on a fait de la place dans sa vie. Qu’on se le dise, trop, c'est comme pas assez, ça fonctionne pas.
La vérité, c'est que rien n'est idéal. Mais, à mes yeux, la vie est beaucoup trop courte pour la passer à s'interroger sur ce que notre vie aurait pu être si on avait eu les couilles/les ovaires de se jeter à l'eau. Ça vaut pour tous les projets.
M'être lancée dans un projet PMA sola était audacieux et couillu. Il m'en a fallu du temps pour distinguer le couple de la maternité. Que de lectures, de discussions avec des professionnels ou des femmes ayant emprunté ce chemin avant moi, de réflexions, de nuits blanches.
Je ne l'ai jamais regretté. Je suis fière d'avoir décidé de placer ce projet au centre de ma vie et non à la périphérie.
Si on est jamais assuré du résultat encore moins dans un projet comme le mien, on peut vouloir mettre plus de chances de son côté et mettre le focus, un temps sur soi. Ce n'est pas de l'égoïsme, juste du self care. Voilà où j'en suis !
N'oublions pas que le temps file. Vivre pour soi et non pour les autres est certainement la meilleure façon de ne pas mourir la tête pleine de regrets.
Beau jeudi en musique 🎤🎷
Je vous embrasse fort,
Colombe
Billet toujours aussi magnifique, et qui résonne par tous les pores de ma peau <3
Merci Colombe de nous partager tout cela. Ce que tu évoques sur le passage à l'action fait écho à cette phrase que je me suis notée aujourd'hui, d'Annie Ernaux : "On se découvre soi-même davantage en se projetant dans le monde extérieur que dans l’introspection du journal intime."
Let's go se projeter dans le monde et oser ... et découvrir ce qu'il s'y passe
Quel plaisir de te lire Colombe, comme à chaque fois. La lumière rayonne si fort dans tes mots ! Je pense bien à toi, doux bisous