Mes chères lectrices, Mes chers lecteurs,
Ici, la journée est passée à la vitesse de la lumière. Elle est passée si vite que j'en ai presque oublié de vous écrire.
Depuis 3 semaines, je visite des appartements. Et oui, vivre seule au 3e étage sans ascenseur avec une poupette qui se porte comme un charme (comprenez, elle ne fait plus 5 kg depuis quelques temps) n'est pas de tout repos.
Et puis, ma fille et moi commençons à être un peu à l'étroit dans mon appartement actuel.
L'idée de déménager me plaît autant qu'elle m'effraie. J'ai follement aimé mon appartement. Il a été le théâtre de changements professionnels stimulants et audacieux. Il a été un endroit où certains amours sont nés, ont grandi et se sont fanés. Il a aussi été un lieu où ma tristesse a failli m'ensevelir.
C'est dans cet appartement que j'ai appris que ma quatrième insémination avait enfin fonctionné. C'est là où j'ai su que j'attendais une fille et qu'elle se portait merveilleusement bien. C'est là où j'ai vu mon corps petit à petit se transformer et s'arrondir. C'est là où j'ai passé le confinement. Un moment divin et très joyeux. C'est là où j'ai entendu ma fille faire ses premières vocalises.
C'est là où je suis devenue une mère et plus seulement une femme.
Cet appartement n'était pas parfait loin de là. Certaines lattes de parquet faisaient du bruit, le bruit de la chasse d'eau m'a toujours paru étrange, les fenêtres gonflaient l'hiver et c'était une fournaise l'été. Malgré ces petits défauts, cet appartement a été mon refuge et mon havre de paix pendant près de 7 ans.
Cet écrin que je n'ai pas encore quitté me manque déjà. Mais, je suis aussi très impatiente de créer de nouveaux souvenirs dans un lieu différent, un lieu que j'aurai pensé pour et avec ma fille.
Je ne sais pas encore quand ni où je déménagerais, ce que je sais en revanche, c'est que ce futur changement d'adresse est le début d'une nouvelle ère pour moi et ma poupette.
Où que j'aille, j'emporterai un peu de cet appartement avec moi.
Aux lieux que l'on quitte, mais qui vivent un peu en nous.
Bonne nuit à toutes et à tous.
Je vous embrasse,
Colombe