Mes chères lectrices, Mes chers lecteurs,
Merci à celles et ceux qui ont partagé avec moi la semaine dernière, leurs joies et leurs coups de mou. J'aime profondément vous lire. Vous le savez, cette newsletter prend tout son sens pour moi grâce aux échanges que nous pouvons avoir et des liens que nous avons su tisser depuis plus de 3 ans.
Vous confier mes pensées les plus intimes est une chose. Partager ensemble une intimité émotionnelle et intellectuelle en est une autre. Et, je dois avouer que c'est ce qui m'intéresse le plus.
Je suis arrivée chez mes parents hier pour 2 jours. Depuis la naissance de ma fille, la maison familiale est devenue mon refuge. Je n'aurai jamais pensé y passer autant de temps. Et pourtant, ce sont bien ces séjours réguliers qui me permettent de reprendre du souffle, de me reposer et de me reconnecter à moi.
D'aussi loin que je me souvienne, l'amitié a toujours été essentielle pour moi, mais aujourd'hui, ce ne sont pas mes amis qui me permettent d'adoucir les aléas de la maternité, c'est assurément ma famille. Si j'ai pu le regretter, il y a quelques mois, je le comprends désormais parfaitement. Chacun(e) a sa vie, des obligations diverses et variées, des problèmes à gérer, des agendas à honorer.
Plus j'avance dans ma vie de maman, plus je ressens le besoin de rencontrer et d'échanger avec des femmes et des mères qui ont la même structure familiale que moi. Je crois qu'il y a des moments de la vie où les amis existants ne suffisent pas. Cela n'enlève rien à leurs qualités immenses et cela ne remet pas en cause, la solidité des liens tissés, cela dit juste une insuffisance.
Le reconnaître et l'accepter est à mes yeux la seule manière de préserver la qualité de la relation.
Ceci étant dit, j'ai enfin trouvé un mode de garde pérenne pour ma fille. Vous ne pouvez imaginer le soulagement qui a été le mien. Dominique est tout ce dont je pouvais rêver pour ma poupette. Câline, souriante, simple, elle a choisi de se tourner vers le métier d'assistante maternelle, il y a 14 ans après une carrière sportive au plus haut niveau.
Il m'aura fallu 3 mois pour trouver ma perle rare. Jamais je n'aurai imaginé avoir autant de difficultés. Confier son enfant est tout sauf anodin. Je me réjouis à l'idée que ma fille se fasse des copines et puisse découvrir une multitude de choses autrement qu'à travers mes yeux.
J'entends souvent des mères parler de l'angoisse de séparation. Je ne prétends pas être plus forte que les autres mères, mais me concernant, je vois cette séparation prochaine comme une chance pour moi et ma fille. Une chance d'avoir notre propre vie en dehors de notre duo, de nous manquer, d'avoir plaisir à nous retrouver et de nous rendre compte que l'amour ne connaît pas la distance.
Ma fille est devenue la personne la plus importante de ma vie, mais elle n'est pas toute ma vie. Là est la subtilité.
Je nous souhaite de faire la paix avec tout ce qui nous chagrine et nous angoisse pour (re)trouver un tant soit peu d'équilibre intérieur.
Doux jeudi avec la Queen Ella Mai.
Je vous embrasse fort,
Colombe