Mes chères lectrices, Mes chers lecteurs,
J'avais commencé à vous écrire hier et puis, une chose en entraînant une autre, je n'ai pas réussi à avancer. La fatigue m'a gagné si vite que je n'ai pu lutter.
Vous le savez, j'aime profondément le format de la newsletter. Si les réseaux sociaux ne me manquent absolument pas, je crois que j'aurai du mal à me passer de ce canal si intime et personnel.
Cet été, j'ai fait le ménage dans mes abonnements. Je n'ai gardé que celles qui me procurent une immense joie et qui touchent à l'intime, à part une ou deux exceptions près.
J'aime lire la newsletter de
baptisée “ L'escale poétique “. Son lyrisme et sa capacité à nous faire entrer dans son monde interieur me touche. J'aime lire la newsletter de , sexologue qui décrypte si bien nos contradictions intimes et qui aborde avec beaucoup de justesse, les questions liées à la sexualité. J'aime aussi lire la newsletter de qui décrit souvent avec beaucoup de pétillement et de simplicité, son quotidien.Enfin, il y a en une que je lis plus irrégulièrement, mais dont je n'ai pu me désabonner. Il s'agit de “ In bed with tech “ de
.Dans sa newsletter de mercredi, elle évoque avec beaucoup de force et de pudeur, la mort de son papa. Chacun de ses mots m'ont touché. À plein d'occasions, je me suis dit que j'aurai pu les écrire. Elle parle si bien de l'impermanence de la vie et de l'importance d'habiter le manque. Le manque est inhérent à la vie et l'idée n'est pas d'apprendre à le combler, mais de lui faire une place.
Depuis 2 jours, je pense énormément à mon grand-père paternel. Il me manque terriblement. J'aurais tant aimé qu'il me voit enceinte et qu'il fasse la connaissance de ma crevette. Ma tristesse n'est pas mélancolique, elle est teintée d'une immense gratitude et d'une grande force. Certes, je ne peux le serrer dans mes bras, ni sentir son odeur, mais je sens sa présence.
Mon amour pour lui n'a jamais faibli et pourtant, il est mort, il y a si longtemps.
On m'avait prévenu que la grossesse peut raviver certaines douleurs et certains manques. C'est si vrai. Car la naissance comme la mort ne sont que des passages.
A quelques semaines de mon accouchement, je ne me suis jamais sentie aussi reliée à mes absents. Je les portent tout contre moi. Ils renforcent mon appétit de vie et le sentiment de gratitude que j'éprouve à l'idée de devenir mère.
Plus les années passent, plus je crois à la nécessité de garder nos morts vivants et de ne pas les ranger dans une petite boîte à double tour.
L'Amour survit à tout.
A nos morts qui sont bien vivants !
Belle fin de semaine en musique, of course !
Je vous embrasse fort,
Colombe
C'est un Colombillet inhabituel, mais qui résonne en moi parce que j'ai moi aussi été très touchée par le "In bed with tech", à la fois touchant, intime et universel. Et aussi parce que l'automne ranime souvent en moi les manques et les absences de ceux que j'ai aimés et qui ne sont plus là. Mais je te rejoins, penser à eux, se remémorer leur amour c'est les garder vivants en nous ! Merci pour ce que tu partagés ( et grâce à toi, jolie découverte d'autres newsletters ). Prends soin de toi et de la crevette 🍤 !
Oh merci ! Cela me touche beaucoup !