Mes chères lectrices, Mes chers lecteurs,
Hier, je pensais sincèrement avoir le temps de vous écrire et puis, je me suis laissée happer par mille autres sujets.
J'ai pique-niqué au parc avec ma sœur, fait une belle marche et il était déjà pas loin de 16h.
Depuis que j'ai entamé cette pause professionnelle, je suis stupéfaite de la vitesse avec lequel le temps passe. Même quand l'ennui me guette, je ne m'ennuie pas réellement. J'ai toujours un livre à lire, un podcast à écouter, un café (enfin plutôt un chocolat chaud) à aller déguster, un lieu à découvrir, une newsletter à écrire, une amie à voir, une marche qui me fait de l'oeil. Je ne suis pas toujours en mouvement, mais l'essentiel est ailleurs. Je vis cette pause comme une parenthèse.
Ça va peut-être vous paraître surprenant, mais parfois, j'ai l'impression de découvrir une nouvelle facette de moi. Je me rends compte que j'aime beaucoup plus l'oisiveté que je ne le pensais. Alors même que je n'ai pas d'activité professionnelle rémunérée et ce depuis 9 mois et que la valeur travail a toujours été chez moi prédominante jusqu'à prendre parfois toute la place, je sens que je suis en train de développer un rapport un peu plus sain au travail.
En ce moment, je m'interroge beaucoup sur mes envies et sur ma capacité à me sentir bien à la fois dans ma vie personnelle et dans ma vie professionnelle. Pour le coup, je ne veux ni être une mère absente, ni une mère au foyer. J'aimerais ne pas avoir à choisir entre profiter de ma fille que j'ai tant désirée et m'investir dans un projet qui me drive et me donne envie de déplacer des montagnes. Je sais pertinemment que je ne suis pas la première femme à me poser ce type de questions et ne serai certainement pas la dernière.
Je m'interroge aussi sur mon futur lieu d'habitation. Si je sais que je veux impérativement rester à Nantes durant la prochaine année, je suis de moins en moins convaincue de mon envie de rester à Nantes encore plusieurs années supplémentaires. Avant de tomber enceinte, je réfléchissais déjà à l'opportunité de quitter ma ville. Autant il y a des sujets sur lesquels je me décide très vite, autant certains me demande un long temps de réflexion. Je me dis comme toujours que le temps fera son œuvre.
Le temps est assurément l'un des biens les plus précieux que nous ayons. On court sans cesse après et quand on en a, on le gaspille inutilement ou on le prend pour acquis comme s'il était inépuisable. Je n'ai jamais autant pris conscience de l'importance du temps. Celui qui passe trop vite ou trop lentement. Celui qui permet d'accomplir des choses ou celui qui marque un temps d'arrêt. Celui qui fait du bien ou celui qui fragilise.
Je ne dirais pas que je vis une période bénie (ce serait impropre de dire ça), mais je vis assurément une période à part. Comme le sentiment d'être dans une faille spatio-temporelle qui peut-être ne se représentera jamais.
En cette fin de semaine, je nous souhaite à toutes et à tous de jouir de notre temps comme bon nous semble.
Belle soirée
Je vous embrasse fort,
Colombe