Mes chères lectrices, Mes chers lecteurs,
Comme à l’accoutumée, il y a tant de choses dont j’aimerai vous parler. Une newsletter n’y suffirait pas.
Depuis 4 mois, chaque mardi matin, je me rends à mon cours de yoga prénatal. C’est un moment que j’attends avec une immense impatience. Ces dernières années, j’ai fait du yoga de manière plus ou moins régulière. Certains espaces et enseignements m’ont laissé totalement indifférente. D’autres m’ont au contraire beaucoup plus touché. Mais, globalement, je restais en périphérie de moi-même, la pratique n’infusait pas réellement en moi. Pratiquer me faisait certes beaucoup de bien (c’est déjà un bon point j’imagine), mais rien de plus.
Je n’ai jamais fait de yoga dans le but de me détendre ou d’apaiser mon stress. J’ai toujours vu le yoga comme quelque chose de plus grand, sans parvenir néanmoins à ressentir cette grandeur. Mes récentes séances avec Myriam, ma professeure de yoga que je vois d’ailleurs plus comme une “ passeuse d’énergie “ m’ont ouvert à une pratique bien plus élevée.
Je ne sais si je ressens ça parce que je suis enceinte et que mes sens sont extrêmement développés, mais depuis 4 mois, je ne me suis jamais sentie aussi connectée à moi et au monde. Je me sens reliée à tout et notamment à ce petit être qui grandit chaque jour un peu plus au creux de mon ventre. Le yoga ne fait pas taire mes doutes ni mes questionnements, mais me permet de me connecter à mon énergie vitale et de ressentir le pouvoir du souffle.
Chaque séance de yoga commence par l’humeur du jour. J’aime entendre parler les autres femmes de ce qu’elles ressentent. Je suis touchée par leurs joies, leurs étonnements, leurs doutes, leurs peurs. Je suis désarçonnée à l'écoute d’histoires poignantes qui parfois font chavirer mon coeur : fausse couche, IMG, parcours PMA très long…
Chaque fois, Myriam écoute intensément et a toujours une parole claire, éclairante et rassurante pour chacune d’entre nous. Elle sait trouver les mots justes. Elle n’est ni dans la réassurance poussive, ni dans la négativité. Elle se tient à juste distance. C’est si rare !
Depuis plus de 8 ans, en plus de toutes ses activités, Myriam intervient en prison. Pour elle, le yoga doit aller partout et notamment là où on ne l’attend pas. Sa pratique ne serait être réduite à un cercle de happy few. Pour elle, il a vocation à soutenir le potentiel de chacun(e) d’entre nous, où que nous en soyons de notre vie.
Je ne sais comment mon accouchement va se passer. Ce que je sais, en revanche, c’est que dans 4 semaines (date probable de ma dernière séance de yoga), j’emporterai avec moi tous les mots doux prononcés par Myriam.
Je me rappellerai du sourire de Julie, des encouragements d’Hélène et de la sérénité de Louise.
Je me rappellerai de la caresse du vent sur mes joues chaque fois que nous avons pratiquées sur la terrasse de la clinique.
Je me rappellerai de cette immense joie qui m’a envahi chaque fois que j’ai partagé avec le groupe, mon bonheur d’être présente sur le tapis.
Je me rappellerai de mon souffle profond et du sourire irradiant de Myriam à la fin de chaque séance.
Je vous souhaite à toutes et à tous de trouver votre Myriam. Peut-être l’avez-vous d’ailleurs déjà trouvé. À noter que l’on peut évidemment avoir plusieurs Myriam dans sa vie.
Je dédie cette newsletter à toutes celles et à tous ceux qui nous élèvent et nous permettent d’accéder à un niveau de conscience plus élevé.
Je vous laisse avec cette chanson que j’adore et qui me touche au coeur.
Belle fin de journée.
Je vous embrasse fort,
Colombe
"J’ai toujours vu le yoga comme quelque chose de plus grand, sans parvenir néanmoins à ressentir cette grandeur." J'en suis encore à ce stade mais je sais qu'un jour, je trouverai ma Myriam ☺️