Mes chères lectrices, Mes chers lecteurs,
Après 1 mois de pause, me voilà de retour par ici, certes avec 1 jour de retard, mais de retour tout de même. Avez-vous passé un beau mois d’août ? Le mien fut incroyablement doux et d’une simplicité folle. Cette année, j’ai très peu bougé et c’était très bien comme ça.
J’ai jamais mangé autant de tomates de toute ma vie. À la provençale, au four, dans une tarte, en salade, en soupe froide, en potage. Je n’ai jamais autant fait la sieste non plus. A l’ombre du figuier, sur le canapé de mes parents, sur la chaise longue, sur mon lit, dans la chambre d’ami de copains, en voiture, dans le train, sur la plage. Bref, je me sens prête à écrire un court livre sur la sieste en 10 leçons.
Ceci étant dit, j’entame désormais mon 8e mois avec joie et excitation. Mes réveils nocturnes se font de plus en plus fréquents et pourtant aucun des nouveaux maux auxquels je suis confrontée depuis peu (constipation, digestion plus difficile, essoufflement, fatigue) ne réussissent à entamer mon moral. Bien sûr que je continue de me poser 12000 questions, mais elles ne me gardent pas éveillée la nuit. Ma capacité d’oubli a bondi. J’ai peur et j’oublie. Je pleure, puis je ris. J’ai terriblement chaud, puis j’ai subitement froid. Je me réveille et me rendors. Tout concorde et tout s’oppose. Je me fous royalement de tout ce qui ne dépend pas directement de moi et n’ai cure des conseils non sollicités que je reçois. Ils sont du reste de plus en plus rares.
Il y a 10 jours, alors que j’étais invitée chez des amis de mes parents tendance très pratiquants et pensais être soumise à un interrogatoire en règle et être jugée sur mes choix de conception, il n’en a rien été. La femme était touchée par mon fort désir de maternité et bluffée par mon courage et ma persévérance. A la fin du déjeuner, elle m’a serré dans ses bras en me disant combien la maternité était une aventure certes difficile et exigeante, mais merveilleuse et qu’elle était tellement contente que j’emprunte à mon tour ce chemin. J’aurais voulu pleurer, mais les larmes sont restées bloquées. Par surprise, je pense.
Il n y a rien que je déteste plus que de juger à l’emporte pièce et pourtant, c’est ce que j’ai fait. Je le regrette.
On s’habitue à la méchanceté et à la malveillance. Mais, on oublie que l’amour et la gentillesse sont partout et parfois là où on ne les attendent pas.
J’aurai tant de choses à partager avec vous aujourd’hui, mais tout se brouille dans mon esprit. Je ne sais pas si c’est le syndrome du “ mommy brain ” ou juste l’impossibilité de vous faire toucher du doigt ce que je ressens. La palette des émotions est trop vaste. Je suis comme prise dans le rouleau d’une vague et ne peux pas et la surfer et vous raconter ce qui se passe.
Mon coeur est à ciel ouvert.
Puissions-nous toutes et tous le garder le plus ouvert possible. L’Amour est la chose qui a toujours le plus compté dans ma vie et qui compte peut-être triple aujourd’hui. Ah oui, j’oubliais, je crois que j’ai un peu trop joué au Scrabble cet été.
Vous m’avez manqué.
Belle fin de semaine en musique.
A jeudi prochain si vous le voulez bien.
Je vous embrasse fort,
Colombe