Mes chères lectrices, Mes chers lecteurs,
J’espère que vous vous portez bien. De mon coté, tutti bene, les semaines passent et sont tantôt exactement les mêmes ou alors complètement différentes.
En ce moment, je rencontre beaucoup de gens à la croisée des chemins. Ils ou elles veulent changer de job, mais hésitent. Ils ou elles ont une baisse d'énergie et se demandent comment faire revenir la magie des débuts. C'est fou comme mes interactions tournent encore beaucoup autour du thème de la reconversion, du changement de vie, de la recherche d'un meilleur équilibre. Cela ne me surprend guère. A ce propos, c'est la troisième fois depuis 2 mois que je suis sollicitée par une entreprise qui souhaite que je l'éclaire sur comment gérer des envies de mobilité/changement au sein de son entreprise. J'apprécie énormément ce rôle de conseil et d'œil externe.
Sans transition, samedi dernier, je suis allée voir “ Memory “, un film avec Jessica Chastain et Peter Sarsgaard.
Depuis toujours, je suis fascinée par la mémoire et tout ce qui l'altère. Le fait que ma grand-mère paternelle et une de mes tantes aient été touchées par la maladie d'Alzheimer n'est selon-moi pas anodin.
Ce film dépeint à la fois les ravages de la perte de mémoire et à l'inverse, celle de la difficulté à oublier des évènements traumatiques.
Ce film, c'est donc l'histoire de deux mémoires qui s'entrechoquent, mais c'est surtout une merveilleuse et improbable histoire d'amour entre deux êtres abîmés qui ne pensaient pas que l'amour reviendrait un jour.
Cette histoire m'a touché pour la bonne et simple raison que ces derniers mois, j'ai beaucoup douté de l'amour, de ma capacité au sens propre comme au sens figuré à aimer à nouveau, à faire confiance et à m'abandonner.
Et puis, je me suis dit ce que je pense finalement au plus profond de moi. Peu importe le nombre de fois où je me suis sentie blessée/trahie/humiliée/abîmée, l'amour est la plus belle chose qui soit. Je le pense sincèrement. Plus que jamais, je crois en un amour qui élève, qui soutient et qui dure. Ce film est venu me le rappeler de la plus belle des façons.
Dans son dernier épisode de podcast (Vlan), Grégory Pouy interroge son invitée sur comment trouver sa place en amour. Vaste question, n’est-ce pas ?
De ce que j'ai compris, dans notre façon d'aimer et dans notre capacité à aimer, on hérite aussi des traumatismes de nos ancêtres. Et malheureusement, la plupart du temps, nous n'avons pas conscience de ce qui s'est joué et donc des valises que nous trimballons malgré nous à moins d'entreprendre un travail là-dessus.
Ces derniers mois, j'ai compris un certain nombre de choses notamment sur ce plan. Les pauses sont aussi faites pour ça. Pour faire le ménage et gagner en clarté d’esprit.
Coté lecture, j’ai dévoré le livre “ La gosse “ de la journaliste Nadia Daam. Elle dit tout de la difficulté d’élever un enfant seule et d’endosser mille casquettes tout en soulignant combien la maternité est aussi une vague d’amour faites d’épreuves, de questions, de doutes et de moments tendres. C’est à la fois drôle, touchant et très caustique. Un petit bijou d’histoire de vie. Et, vous savez combien je raffole des histoires !
Je dois vous laisser, ce soir, j’ai pas piscine, mais apéro ! A chacun(e) ses priorités.
Belle soirée à toutes et à tous.
Je vous embrasse fort,
Colombe
Toujours un plaisir de te lire, merci pour tes réflexions partagées qui m'aident aussi dans les miennes.
Mon apéro d'hier soir était très sympa, j'espère que le tiens aussi !
A bientôt de te lire
Un très joli Colombillet . Je suis moi aussi très sensible à ce thème de la mémoire, comment ne pas l'etre quand tu as connu la detresse d'un proche perdu dans des fragments de souvenir ou au contraire dans un vide intersidéral. C'est peut être aussi pour travailler ma memoire que je viens de m'inscrire au Certificat Voltaire pour travailler mon orthographe, mon vocabulaire et mon expression. La langue française est magique. J'en profite pour te recommander chaudement Les Gratitudes de Delphine de Vigan si tu ne l"as pas déjà lu. Et si un jour tu as envie d'explorer ce chemin, j'ai une amie fidèle, qui m'a aidée à de nombreuses reprises et qui propose de "libérer tes mémoires cellulaires", ces histoires de famille qui ne t'appartiennent pas mais conditionnent peut etre ce que tu es et qui tu aimes. Je t'embrasse et te souhaite un joyeux apéro !